Je ne sais pas par où commencer tellement j’ai honte de moi-même. On a
parfois besoin de parler à quelqu’un mais le premier mot pèse aussi lourd que
nous nous tenons coi.
Et, nonobstant ce fait, j’ai besoin de parler et de dire ma vie à d’autres
personnes qui cherche des solutions pour sortir de la pauvreté.
En effet, je suis issue d’une famille pauvre, je dirai même à l’extrême au
sens propre du terme.
Je cherchais des voix et moyens pour venir en aide à mes parents et surtout
à mes petits frères et sœurs au nombre d’une dizaine d’enfants, comme quoi le
pauvre est le plus fécond au monde.
A seize ans, j’ai quitté mon village pour être servante en Abidjan. J’étais
chez mon supposé oncle puisqu’il sera mon amant. Il avait un lien de parenté
éloigné avec ma mère et il lui a promis faire de moi une princesse scorie. Je
pensais qu’il me permettrait de faire un métier comme la couture que j’aimais
ou la coiffure que j’adorais. J’étais toute heureuse de venir avec lui à la
gare routière pour emprunter le car et, puis, direction Yopougon, la cité de la
joie et de la fête.
Nous descendions du car et allâmes chez lui. J’espérais trouver son épouse,
mais il me fit croire qu’elle était en voyage en France.
Je m’installais quand même puisqu’il a dit que j’allais préparer pour lui
et ses enfants en entendant le retour de son épouse.
Le premier jour d’arrivé, nous étions épuisé et il nous a fait mangé des
pâtes alimentaires qu’il alla acheter au kiosque. Il a insisté que nous
partagions sa chambre ensemble et que la seconde chambre était chargée du fait
de ses nombreux enfants. J’ai tumultueusement accepté la proposition puisqu’il
était mon oncle, je ne me doutais de rien.
Nous nous sommes couché jusqu’au matin sans qu’il ne se passe quelque chose.
Il demanda à son grand fils d’aller m’accompagner au marcher pour faire les emplettes
de la cuisine.
Nous nous exécutâmes.
J’ai fait la cuisine après notre retour. Il défilait entre sa chambre et le
salon, parfois à la cuisine sirotant un vers de vin rosé.
Il m’en offrit, mais mon refus était sans effet sur lui.
J’ai fini le repas et tous à table. Il ingurgita le plat du jour en me
chantant que même sa chère épouse n’arrivait pas à lui préparer un tel repas.
Il ajouta qu’il pensait très souvent au repas de sa mère pour pouvoir avaler
l’eau bouillie que lui servait sa pauvre dame.
Le soir venu, nous nous retrouvâmes dans la chambre. A une certaine heure
de la nuit où l’organisme se voulait très faible, il en profita pour me tenir
compagnie sur le second lit en me faisait croire que j’hallucinais telle une
personne prise de froid. Puis il se blottit contre moi dans une posture ou mon
pagne disparaissait sans même me faire savoir. J’avais l’impression d’être
tétanisé en sorte que je ne pouvais le repousser. Sa chaleur mortelle qu’elle
soit me semblais un tremplin contre le froid qui m’emportais. Puis de par un
geste démoniaque ou magique, mon dessous disparut laissant l’homme me pénétrer et me mettant dans un état second. Je réalisai que je venais de coucher avec mon
oncle. J’avais mal, mais il a commencé dès le lendemain, à acheter tout et rien
pour ma mère. Elle me faisait venir des lettres de remerciement pour tout ce
que je lui faisais venir, pourtant je n’etais au courent de rien. L’aventure
continuait et un jour, quand j’ai eu des amis dans la ville, j’ai fuit son
domicile pour me retrouver chez une amie.
Elle avait une passion, le sexe. Elle laissait venir pour toute une
journée, plus de cinq hommes avec qui elle couchait moyennant de fortes sommes d’argent.
J’avais besoin aussi d’argent, et je ne voulais plus repartir chez mon
sadique oncle.
Quelques temps après, j’ai appris que sa femme n’était pas allé en France,
mais elle l’avait quitté pour sa perversité.
Une nuit, alors que j’étais couché, mon amie me réveilla pour me présenter
un homme. Un très bel homme qui avait suffisamment d’argent.
Nous sympathisions jusqu’à arriver au sexe.
Celui-ci me plaqua une nuit mais ma copine me trouvait toujours d’autres
hommes.
C’est ainsi que d’homme en homme je roulais jusqu’à ne plus sentir le
besoin sexuel mais le besoin financier au prix d’un rapport par minute.
En fin de compte, je suis resté comme un vautour qui ère dans le désert
espérant avoir une carcasse pour se nourrir.
Aujourd’hui, je ne sais pas où mettre la tête. Je fais un effort pour
arrêter la prostitution mais en vain. Ma mère a appris la triste information et
refuse de recevoir tout ce que je lui fais parvenir.
J’ai mal et souffre.
La vie est pleine surprises. Elles nous prennent tôt ou tard. Tant que nous
ne sommes pas mort, tout peut nous arriver, par conséquent, soyons sage dans
nos jugement des autres.
Une histoire inspirée par Maxime N’DRI
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