Savoir, oui mais savoir aider les
autres c’est idéal, telle est la réflexion que je voudrais mener aujourd’hui.
De cette réflexion, il importe se demander ce que c’est que le savoir.
Savoir :
I. − [Verbe de sens plein; le sujet désigne le plus souvent une pers. phys. ou morale, douée de conscience; le complément d'objet premier désigne un objet de connaissance qui est concret ou abstrait. (Le plus souvent abstrait.), existant ou non, prés. ou absent]
Savoir :
I. − [Verbe de sens plein; le sujet désigne le plus souvent une pers. phys. ou morale, douée de conscience; le complément d'objet premier désigne un objet de connaissance qui est concret ou abstrait. (Le plus souvent abstrait.), existant ou non, prés. ou absent]
A. − [L'accent est mis sur le contenu du savoir]
1.
a) Appréhender par l'esprit, avoir la connaissance complète de, pouvoir
affirmer l'existence de. Savoir le pourquoi et le comment d'une chose. Quand
j'ouvre ce livre, n'ai-je pas la conscience de l'ouvrir et la conscience de
pouvoir ne pas l'ouvrir? Quand je regarde, ne sais-je pas à la fois que je
regarde et que je puis ne pas regarder? (Cousin, Hist. philos. XVIIIes.,
t. 2, 1829, p. 500).Ne parlez point comme ceux qui n'ont pas de foi. Nous
savons avec assurance que Dieu existe, Et que l'homme, ou non, le confesse du
vent de sa bouche (Claudel, Violaine, 1901, IV, p. 647).V. ignorer ex. 1.
− P. anal. Appréhender par
l'instinct. La brute sait tout ce qu'on affirme que vous ne savez pas,
et elle n'a besoin que de l'instinct pour le savoir (Lamennais, Paroles croyant,
1834, p. 175).
− Absol. V. deviner B 2 b ex. de Ramuz.
− Empl. pronom. passif. V. inachevé ex. 2.
− PHILOS. Appréhender
par un acte cognitif, à la fois conceptuellement et en organisant un système
rationnel. V.croire ex. 3, mortel ex. 3, philosophe I A 2 a ex. de Valéry.
♦ Tout savoir. Posséder la science
universelle. L'homme est si faible que, lorsqu'un de ses semblables se
présente disant: « Je peux tout », comme Bonaparte, ou: « Je sais tout », comme
Mahomet, il est vainqueur et a déjà à moitié réussi (Vigny, Journal poète, 1829, p.
898).V. aigle ex. 16, philosophe ex. 1.
♦ Que sais-je? [D'apr.
l'aphorisme de Montaigne servant à mettre en question l'ensemble des
connaissances et à poser le doute philosophique] Empl. subst. masc. Le
doute philosophique:
1. − Tu me fais douter de la puissance de
Dieu (...). Notre cher Rabelais a résolu cette philosophie par (...)Peut-être,
d'où Montaigne a pris son Que sais-je? Encore,
ces derniers mots de la science morale ne sont-ils guère que l'exclamation de
Pyrrhon restant entre le bien et le mal, comme l'âne de Buridan entre deux
mesures d'avoine. Balzac, Peau chagr., 1831, p. 78.
♦ Savoir que + verbe savoir.Je
sais que je ne sais rien, que je ne sais pas. Après les avoir lus [des
romans] on revient à dire avec Socrate: Ce que je sais,
c'est que je ne sais rien (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p. 1757).
♦ Absol. Le
vrai savoir ne revient jamais à quelque petite chose tout près des yeux; car
savoir c'est comprendre comment la moindre chose est liée au tout (Alain, Propos, 1911, p. 114).
Savoir qu'on sait. « Savoir, c'est savoir qu'on sait ». Ainsi aurons-nous défini la
réflexion ou conscience positionnelle de la conscience (Sartre, Être et Néant, 1943, p. 18).
♦ Proverbe. Savoir, c'est pouvoir [d'apr.
l'aphorisme trad. de Bacon, signifiant que les finalités sociopolitiques du
pouvoir vont de pair avec le développement de la connaissance scientifique en
Occident (d'apr. Rey-Chantr. Expr.1979)].
b) Avoir dans l'esprit, avoir la révélation de l'existence, de la
réalité, de l'identité, de la vérité de quelque chose; avoir présent à l'esprit
un ensemble de connaissances rationnelles (concepts, idées, notions, images,
représentations, affects), acquises par l'étude et par la réflexion, et
constituant une synthèse ordonnée sur un objet de connaissance.Synon. connaître (v.
ce mot II A).Savoir qqc. par intuition, par raisonnement, par induction,
parfaitement, à fond, par expérience, avec exactitude, à n'en pas douter, de
façon certaine. V. abstrait ex. 10, apprendre ex. 35, 36, certitudeex. 27.
− [Le compl. d'obj.
est le plus souvent un indéterm., un indéf., un pron. dém.] Savoir
qqc.; ne pas savoir grand' chose; savoir une chose; (croire, vouloir) tout
savoir. Les enfants (...) ça doit obéir aux parents!... nos pères
et nos mères savent mieux que nous ce qui nous convient (Dumas père, L. Bernard,
1843, ii, 8, p. 237):
2. Je ne veux plus rien savoir d'autre,
ni si les champs fleurissent, ni ce qu'il adviendra du simulacre humain... Je
ne veux pas le savoir. Ou plutôt c'est parce que j'ai une vision
trop exacte de cet avenir que je prétends m'anéantir dans la seule destinée qui
en vaille la peine: une nature insondée et vierge, un amour mystérieux.Benoit, Atlant., 1919, p. 311.
♦ Ne rien savoir. J'ai su que je ne
savais rien et ceci, mon secret: « le non-savoir communique l'extase » (G. Bataille,Exp. int., 1943,
p. 95).
− [Le compl. d'obj.
est un subst. abstr.] Savoir l'existence de, les circonstances de, le
détail de, les particularités de (qqc.); savoir la vérité; savoir un secret. Que
Magdeleine ignorerait sa mort ou du moins n'en saurait pas la cause; que cette
mort n'interromperait pas d'une minute ses plaisirs. (...) il s'indigna contre
elle, pensant qu'il lui avait sacrifié toute sa vie (Karr, Sous tilleuls, 1832, p.
170).
♦ (La question de) savoir si. La
question à l'étude, en débat, porte sur. Et dans ce moment, la question
entre nous se réduit à savoir si je vous présente des garanties suffisantes
pour la somme que je viens vous emprunter (Balzac,Gobseck, 1830, p. 410).Il
s'agit de savoir si... (ou, ... ou non). V. apprendre ex. 8.
− [Le compl. d'obj.
est un subst. concr.] Savoir le nom, l'âge, l'adresse de qqn; savoir
l'heure, la date, le jour; savoir qqc. de qqn. V. adresse1ex. 10.
♦ Littér. [Substitué à connaître,
à valeur expressive] Je sais des chants de tous les pays. J'en sais qui
sont doux comme le bruit des sources, d'autres qui sont terribles comme
l'approche du tonnerre (Louÿs, Aphrodite, 1896, p. 56).V. creux II B 2 a ex. de Sainte-Beuve, immortel D 2 ex. de Musset.
♦ Loc. verb. Savoir
le fin du fin (v. fin2I B), savoir le
fin fond de l'affaire (v. fin2I A), savoir
le fin mot de l'histoire (v. fin2I A). V. fin2I B ex. de Stendhal.Savoir le (vrai) mot de qqc. V. mot I A 2 c.
Loc. proverbiale, fam. Plaider le faux pour savoir le vrai. V. plaider II B 3.
− Littér. [Le
compl. d'obj. est un subst. abstr.] Connaître de façon rationnelle en
ayant dans l'esprit un système organisé notionnel et
psychologique. Synon. connaître.Les femmes de Myrina, la
Tanagra d'Asie Mineure, savaient leur puissance d'amour (Faure, Hist. art, 1909, p. 120).
♦ En savoir.En savoir des choses; en
savoir assez, beaucoup, plus que qqn; en savoir long (sur qqn, sur
qqc.) (v.long II B 1, en2II B 2
c). Il n'avait pas non plus très envie d'en savoir davantage sur leur
compte à ces territoires. Les arbres, la forêt, après tout, on sait ce que
c'est, on les voit très bien de loin (Céline, Voyage, 1932, p. 197).V. en2ex. 13.
♦ Savoir qqc. de qqc., de qqn, sur qqc., sur
qqn, au sujet de qqc., de qqn. Voilà bien les gens littéraires et
de cabinet, qui ne savent rien de la campagne; c'est un pivert qui fait son
trou (Balzac, Paysans, 1850, p. 364).
− [Suivi d'une
complét. ou d'une prop. interr. indir.] Savoir que; il faut savoir que;
vous devez savoir que; j'aurais dû savoir que; savoir ce qu'on doit faire, ce
que c'est (que qqc.), comment cela se passe, où l'on est, où l'on va, où l'on
en est, en quoi consiste; sans (trop) savoir où, pourquoi; aller, avancer,
marcher sans savoir où. V. ce1ex. 15,combien ex. 10, jamais I B 3 ex. de Rolland:
3. giaccomo: Je sais que lorsque les
vents du matin tournent avec le soleil, je sais que la pluie
approche. Et Savonarole le sait aussi. uderigo: Pas besoin d'être un
prophète pour savoir d'où viennent les vents de pluie.Salacrou, Terre ronde,
1938, III, 2, p. 240.
♦ Loc. verb. Savoir à quoi s'en
tenir*; savoir de quoi il retourne (v. retourner);
savoir ce que parler
veut dire (v. dire1III A 3 et ex. 39).
♦ Expr. Quand tu fais l'aumône, que
ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite (v. droit1A
1 loc.).
− [En constr. de
prop. imbriquées] Dont on sait que; que l'on sait que. V. dont III C rem. 2 b.Et dans la rime, un abus que je sais Combien il pèse et combien il
encombre, Mais indispensable à notre art français (Verlaine, Œuvres compl., t. 3, Épigr., 1894, p. 221).
♦ Savoir + prop. interr. indir. avec
un inf. délibératif.Ne pas savoir où s'arrêter; savoir à qui s'adresser, à
qui parler.V. quand I B 1 ex. de
Chateaubriand.
♦ Saché-je (rare). V. je I D 3 b rem.
− [En interr.
indir.; posant une alternative] Savoir si. Je ne sais pas
du tout encore si je vais vers une convalescence(Gide, Journal, 1949, p. 340).V. jamais I B 3 ex. de Zola.
♦ Savoir si... ou..., si... ou non. Son
âge était un problème: on ne pouvait pas savoir s'il était vieux avant le
temps, ou s'il avait ménagé sa jeunesse (Balzac, Gobseck, 1830, p. 383).
♦ [À la forme nég., en nég. double] Il
était déjà si malade que je ne sais pas s'il n'est pas mort (R. Bazin, Blé, 1907,
p. 326).
− [En cont. exclam.,
à forte valeur affective; en réaction devant une pers. qui atermoie] Fam. Faudrait
savoir!:
4. ... il leur donnerait s'ils le
souhaitaient sa parole d'honneur, mais (...) une parole d'honneur n'administre
pas mieux la preuve qu'une simple négation et (...) il voyait bien qu'ils
étaient résolus à lui refuser leur confiance. − Ilfaut pourtant savoir!
s'écria Rosenthal. Nizan, Conspir., 1938, p. 179.
− [Avec le, le savoir porte sur la
phrase précédente] Mais nous sommes désormais les plus forts... Nous
savons ce qu'elle fait et elle ignore que nous le savons (G. Leroux, Roul. tsar,
1912, p. 33).
− Absol. Le
besoin, le désir, l'ardeur, la passion de savoir; avoir besoin, être avide,
être curieux de savoir. Ils sont divisés en deux castes, les akkals ou ceux
qui savent, les djahels ou ceux qui ignorent
(Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 112).
♦ [À la forme
nég.] Synon. de ignorer.Je ne sais pas. V. dieu 1reSection I B 1 ex. de Arland.Fam. J' sais pas; sais pas.V. je I D 4 a ex. de Martin du Gard.
SYNT. Savoir qqc. à fond, superficiellement, en gros, en détail, exactement,
parfaitement, d'avance, à l'avance, précisément, avec précision, avec
certitude, par soi-même, par expérience, d'expérience.
2. [Le compl. d'obj. désigne un élém. d'inform.] Être au courant
de, être informé de et/ou sur l'existence ou la nature de quelqu'un ou de
quelque chose. Synon. avoir appris (v. apprendre), avoir
connaissance* de, connaître (v. ce mot II B 1), être averti*
de, être instruit* de, être au fait* de. Synon. vx ou littér. connaître (v.
ce mot II B 1).« Je t'accompagne un bout de chemin, cher », dit Paterson,
quand il sut que Jacques allait chez Meynestrel (Martin du G.,Thib., Été 14,
1936, p. 238):
5. Hier, un homme qui passait nous dit
qu'il y avait eu des explosions, des morts, des troubles affreux. Nous ne
le savons pas trop; mais mon père, qui vit la dépêche à
Cahuzac, nous a assuré que c'était vrai. E. de Guérin,Lettres, 1835, p. 94.
♦ Savoir si.Allo!... Ici le commissaire
Maigret... Non, il ne s'agit pas d'une enquête... Je voudrais seulement savoir
si le docteur Bellamy n'est pas chez vous (Simenon, Vac. Maigret,
1948, p. 82).
♦ N'en rien savoir. − Et vous
revenez d'excursion? − Non, j'y vais. − Et où allez-vous? − Je n'en sais rien.
Je ne connais pas les environs (...). Que me conseillez-vous? (Billy, Introïbo, 1939, p. 7).
♦ Ne savoir rien de rien. Être tout à
fait ignorant; ignorer tout de quelque chose. Synon. n'en savoir
rien.Aux temps où la planète à la dérive (...) Ne savait rien d'rien (Laforgue, Poés.,
1887, p. 243).
♦ Région. (Belgique). Ne
savoir de rien. ,,Ne savoir rien de rien. Employé surtout par les
bilingues populaires, calqué sur le néerl. (...) Moi, je ne sais de rien`` (Baet. 1971, p. 421).
♦ Absol. [Dans
une réponse] Savoir; ne pas savoir. Quelle est cette
église? dis-je à mon guide, qui s'était arrêté pour reprendre haleine. Il me
répondit par cet expressif haussement d'épaules qui signifie: Je ne
sais pas (Hugo,Rhin,1842,p. 292).− (...) Sa couronne lui a été volée... − Par
celui à qui elle était confiée... Oui... Je sais!... − Tiens!... − fit
Grand-père étonné − comment sais-tu ça?... − Par des livres (Gyp, Souv. pte fille, 1928, p.
13).
SYNT. Savoir qqc.; savoir que + ind.; savoir qqc. de bonne
source, de bonne part (v. part1vx), de
source certaine, de source autorisée, de science certaine; savoir qqc. de la
bouche de qqn, par ouï-dire; savoir qqc. par le détail*, par le menu*; vous
savez la nouvelle?, vouloir savoir des nouvelles de qqn, comment va qqn, ce que
devient qqn; vous allez bientôt, enfin le savoir; j'ai su par hasard que; être
avide, curieux de savoir qqc.; savoir ce qui se passe; (tout) ce qu'il faut
savoir (sur qqc., pour qqc.); c'est bon, utile à savoir; chercher à savoir;
tâcher de savoir; il tarde à qqn de savoir (qqc.); ne rien savoir (synon. n'avoir
ni vent ni nouvelle (v. nouvelle1), ne
savoir rien* de rien).
− Loc. verb., au fig., fam. Savoir
ce que qqn a dans le ventre*.
− Loc. verb. (servant
à maintenir ou à établir la communication avec l'interlocuteur)
♦ Fam. Vous savez ou vous
ne savez pas (que). Apprenez que, au cas où vous n'en seriez pas
informé. (Dict. xxes.).
♦ [Pour exprimer une affirm. dont qqn n'est pas
sûr] Nous croyons savoir que; je crois savoir que; on croit savoir que.Apprenez
que; j'ai appris que. On n'était même pas bien sûr qu'il se nommât
Gutmann (...). Sur tout le reste, on croyait seulement savoir qu'il était marié
et qu'il avait des enfants (Zola, Débâcle, 1892, p. 503).
♦ [Pour refuser de s'expliquer; avec une idée de
menace] Je sais ce que je sais. J'ai mon idée là-dessus, je
n'en dirai rien. Les Lorilleux, devant la prospérité du ménage, étaient
devenus très aimables, faisaient un éloge outré de Gervaise, en laissant échapper
de petits gestes restrictifs, des hochements de menton, des battements de
paupières, comme pour ajourner leur vrai jugement. Enfin, ils savaient ce
qu'ils savaient (Zola, Assommoir, 1877, p. 469).
♦ [Pour renforcer une affirm.] Si tu veux
le savoir! Marie: Tu l'aimes donc bien? Blanche: Oui, je l'aime! Je
l'adore, si tu veux le savoir! (Becque, Corbeaux, 1882, ii, 5, p. 123).
− Absol. Qui est-ce? Je veux
savoir. Tu parleras (...)! (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 222).
− Faire savoir
qqc. à qqn.Informer quelqu'un de quelque chose. Synon. faire
assavoir* (vx), faire connaître*, faire part de (v. part1), avertir,
communiquer, diffuser, divulguer, aviser, annoncer, apprendre, mander (littér.), dénoncer(vieilli), notifier,
signifier, prévenir.Du moins je ferai savoir à qui voudra l'entendre
Comment il advint qu'une âme des plus égarées (...) Revint au bercail des
Innocences ignorées (Verlaine, Œuvres compl., t. 2, Amour, 1888, p. 17).
♦ Dans la lang. épistolaire ou admin. J'ai
l'honneur de vous faire savoir. [Formule de politesse empl. par un
supérieur hiérarchique pour s'adresser à un inférieur] (Dict. xxes.).
♦ Vx, DR., DIPLOM. Savoir
faisons. Théodebert de Chantemerle, chevalier (...), sénéchal de
Lyon, savoir faisons que: Par-devant les conseillers du roi, notaires à Lyon,
soussignés (Borel, Champavert, 1833, p. 135).
− Empl. pronom. à sens passif. Être
connu de tous. Synon. vieilli être à jour*.Tout se sait;
tout, cela finit par se savoir; ça se saurait! Ici on se passionne
pour les affaires et pour les clients! et cela commence à se savoir (Balzac, Début vie, 1842, p. 436).Car
enfin (...) si le christianisme était faux, cela se saurait (France, Révolte anges, 1914, p.
307).V.ignorer I B 2 c ex. de Musset.
3.
a) Spécialement
♦ Dans l'ordre de la prescience. [Le
suj. désigne Dieu, le compl. d'obj. porte sur le passé, le présent ou
l'avenir] Dieu sait tout; Dieu sait mieux que nous ce que (v. dieu 2eSection II B 2 d).− Assez, dit Dieu; l'avenir ne te regarde pas: je me suis réservé la
prescience. − Alors tu sais, répondit le Prince de ce monde, quel usage fera
l'homme de l'intelligence que tu lui as donnée (L. Ménard, Rêv. païen, 1876, p. 142).
♦ Dans le domaine de la parapsychol.[Dans l'ordre de la précognition; le compl. d'obj. porte sur
l'avenir]Préconnaître; deviner. Savoir l'avenir. Absol. V. baratin ex. 2, impossible ex. 2.
b) Absol. [Souvent en oppos. avec croire, sentir,
agir] Avoir des connaissances rationnelles acquises par l'étude, la
réflexion et l'expérience, de façon approfondie et dans des domaines
étendus. Savoir, pouvoir et vouloir; appétit, besoin, désir, avidité,
passion de savoir; avoir besoin de savoir; être avide, curieux de savoir. Voir,
n'est-ce pas savoir?... Oh! savoir, jeune homme, n'est-ce pas jouir intuitivement?
N'est-ce pas découvrir la substance même du fait et s'en emparer
essentiellement? (Balzac, Peau chagr., 1831, p. 38).V. croyance ex. 1.
− Péj. Savoir pour savoir. V. approprier ex. 10.
4. En partic. Avoir dans l'esprit de façon à pouvoir répéter,
après avoir appris par l'étude, par la mémorisation, par l'instruction. Savoir
son alphabet; savoir son catéchisme; savoir sa leçon, sa récitation, sa poésie,
sa table de multiplication, ses verbes irréguliers, son rôle, sa partie; savoir
un poème, une histoire, une chanson; savoir qqc. par cœur (v. cœur II
A 3 expr.), sur le bout des doigts, du bout du doigt (v. doigt I
D 2 expr. et loc.), sur l'ongle (v. ongle A
1), à moitié, parfaitement, très bien; savoir le résultat, la réponse,
la recette. V. apprendre ex. 4, iota ex. 2, jamais III B 2 ex., osé ex. 4.
♦ [P. méton. du compl. d'obj.] Turenne
savait et récitait Marot (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr., 1828, p.
280).
− Loc. verb., fam. Ne savoir ni A
ni B (v. A1expr.); ne savoir que son
pater (v. pater1); savoir qqc. comme
son pater(v. pater1); ne pas savoir le
premier mot d'une chose (v. mot II B 1 b).
− Loc. verb., arg. du théâtre. Savoir
son rôle au rasoir. ,,Connaître son rôle mot à mot`` (Sandry-Carr. Th. 1963).
− Loc. verb., au fig., vx, fam. Savoir
qqn par cœur, savoir qqn sur le bout du doigt. Bien connaître
quelqu'un, sa nature, son caractère, son comportement habituel. [Elle] les
détaillait, les prenait par tous les bouts, les savait « par cœur » (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 668).
− Absol. Locke (...) prête aux
philosophes spiritualistes la croyance qu'un fœtus dans le sein de sa mère sait
les mathématiques, ou que nous pouvons savoir sans apprendre, c'est-à-dire, en
d'autres termes, apprendre sans apprendre; et que c'est là ce que ces
philosophes nomment idées innées (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 1,
1821, p. 162).
− Part. passé en empl. adj. J'aime
les livres lus et sus, Je suis fou de claires paroles (Verlaine, Œuvres compl.,
t. 3, Épigr., 1894, p. 261).
B. − [L'accent est mis sur la compétence partic. qui accompagne ou
conditionne le savoir]
1. Être en mesure de pratiquer une activité de façon suivie; posséder la
science et la pratique d'une science, un art, une technique. Savoir la
musique; savoir bien, à fond, parfaitement (une discipline, un art, une
science, une technique); savoir un peu d'histoire; savoir les mathématiques:
6. Bernardin se plaignant un jour, comme
de coutume, au premier consul, du silence des savants à son égard, celui-ci lui
dit: « Savez-vous le calcul différentiel, monsieur Bernardin? −
Non. − Eh bien! allez l'apprendre, et vous vous répondrez à vous-même ». Las Cases, Mémor.
Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 317.
♦ Savoir son métier. Bien pratiquer
son métier; p. ext., être compétent dans sa
partie. Synon. s'y connaître*.V. métierI B ex. de Claudel et
ex. 3.
− En partic. [Le
compl. d'obj. désigne une lang.] Posséder la maîtrise de, pouvoir bien
s'exprimer en. Savoir le latin, le grec, l'anglais, l'allemand; savoir
du latin, du grec, un peu de (telle langue); savoir une langue, plusieurs
langues, la langue du pays; savoir un peu, bien, passablement, parfaitement
(telle langue). [Les habitants des Pays-Bas] savent les
langues, ils lisent, et ils sont instruits (Taine, Philos. art, t. 1, 1865, p.
254).
♦ (Se vanter de, se flatter de) savoir sa
langue. (Prétendre) bien s'exprimer, pratiquer aisément sa langue
maternelle; bien parler, bien écrire. D'ailleurs, elle se flattait de
savoir sa langue; on lui faisait souvent compliment de la façon dont elle
parlait de tout, même devant des enfants, sans jamais blesser la décence (Zola, Assommoir, 1877, p. 681).
2. Vx, littér. ou région. (notamment
Centre). Être à même de retrouver ou de se servir de quelque chose parce
qu'on en connaît l'existence, les caractères.
♦ [Le compl. d'obj.
est un subst. abstr.] Savoir un moyen, une façon, un tour:
7. Le petit [boxeur] courait, frappait,
sautait, grinçait, doublait la vigueur par la vitesse, savait les
ruses. D'un côté le coup de poing primitif, sauvage, inculte, à l'état
d'ignorance; de l'autre le coup de poing de la civilisation.Hugo, Homme qui rit, t. 3, 1869,
p. 52.
♦ Loc. verb. Savoir la carte du
pays et, p. ell., savoir la carte. Bien connaître le
comportement du monde, d'un groupe social, de la vie en société. P.
anal. Si vous saviez votre Paris, vous connaîtriez tout ce que cet
envoi accuse de soins, de courses, de peines (Balzac, Lettres Étr., t. 2, 1844, p.
362).
♦ Dans la lang. usuelle. Savoir
le chemin, savoir son chemin. Depuis un mois, des bauchetons [travailleurs
de la terre argileuse] travaillaient dans une pineraie de
maritimes, à la Patte d'Oie. Ils savaient tous le chemin de Bouchebrand(Genevoix, Raboliot,
1925, p. 302).
C. − [Souvent avec forte valeur affective, l'accent est mis sur
l'expérience qui accompagne ou conditionne le savoir]
1. Connaître en vivant ou pour avoir vécu, expérimenté quelque
chose. Synon. emphatiques connaître (v. ce mot II
D), se rendre compte* de, avoir conscience* de.Son courroux,
d'ordinaire, s'exhalait par des sorties violentes, et c'était là tout. Ceux qui
le connaissaient le savaient bien (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823,
p. 370).
− [P. réf. à la
conscience de soi, à la lucidité d'esprit]
♦ Loc. adv. Sans
le savoir et, absol., sans savoir. Inconsciemment;
sans réfléchir; sans intention. Anton.consciemment, sciemment,
intentionnellement.Agir, parler sans savoir. Chapelain est
burlesque avec gravité; c'est un Scarron sans le savoir (France, J. d'Arc, t. 1, 1908,
p. lx).
Faire de la prose sans le savoir. V. prose B 2.
♦ Expressions
Savoir ce qu'on dit. Mesurer ses paroles; parler en connaissance de cause (souvent à la 1repers.). Le
roi: (...) je vous dis, madame, que c'est la mort qui arrive... Eh! je sais ce
que je sens, et je sais ce que je dis (Dumas père, Reine Margot,
1847, v, 1, p. 174).Ne savoir/ne plus savoir ce qu'on dit (ni ce qu'on fait). Être
troublé, perdre ses moyens.Synon. s'affoler, perdre la tête* (fam.), perdre
la boule (fam.), la boussole* (pop.), perdre
ses moyens (v. moyen2).Ce silence le
réveilla; il fit un brusque effort sur lui-même, et sans savoir ce qu'il
disait: − Oui! répondit-il, je suis parti(Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p.
217).V. aussi infra III C 2 les loc. verb.
interr. indir.
Savoir ce qu'on fait. Garder toute sa lucidité, ses facultés pour agir; peser, contrôler
ses actes. L'architecte veut recourir à l'entrepreneur général, qui lui
répond que son sous-traitant sait ce qu'il fait; qu'il ne se connaît pas, lui,
entrepreneur général, en plomberie ou en serrurerie (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 418).Ne
savoir/ne plus savoir ce qu'on fait. V. faire1I F 2 a et infra.Ne plus savoir où l'on en est. V. être1ex. 78.
Savoir ce qu'on veut. Être fermement déterminé dans ses intentions, dans sa ligne de
conduite, dans ses actes. V.contradictoire ex. 6.Ne/ne pas/ne plus savoir ce qu'on veut. Être indécis,
hésiter; atermoyer, se montrer inconséquent. Plein de désirs
contradictoires et ne sachant même plus ce qu'il voulait, il éprouvait une
tristesse démesurée (Flaub., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 8).V. infra III C 2 ex. 17.
♦ [À la 1repers.
du sing., à la forme nég., pour exprimer une perte de contrôle de ses moyens]
Je ne sais pas ce que
j'ai. Se sentir mal, n'être pas dans son
assiette. Je ne sais pas ce que j'ai, ce matin; je me sens tout chose (Feydeau, Dame Maxim's,
1914, i, 3, p. 7).
Je ne sais pas ce qui
m'a pris. Je me suis énervé ou emporté. Tu
dois m'en vouloir terriblement. Je ne sais pas ce qui m'a pris. En rentrant
dans le bois avec Elsa, elle... enfin je l'ai embrassée et Anne a dû arriver à
ce moment-là et...(Sagan, Bonjour tristesse, 1954, p. 178).
Je ne sais pas ce qui me retient de. Je ne sais pas ce qui me retient d'amocher ta large petite
gueugueule en or! Ça viendra (Maran, Batouala, 1921, p. 97).
♦ [Dans des expr. ou
loc. verb. à forte valeur affective, souvent en cont. exclam., à la 1reou
à la 2epers. du sing.]
En savoir quelque chose
(!) En parler en connaissance de cause,
avoir expérimenté quelque chose à ses dépens, être passé par là. Les
lions n'exigent pas qu'on leur parle comme à des hommes. C'est surtout avec
leurs yeux qu'ils écoutent, ce dont la brute humaine est presque toujours
incapable. Nous en savons quelque chose... (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 55).
Ne le savoir que trop
(!) En avoir fait la dure
expérience. V. être1ex. 2.
Savoir ce que c'est que
(qqc.), que (de + inf.) et,
absol., savoir ce que c'est (!) Avoir éprouvé, expérimenté,
souvent à ses dépens. V. ce1ex. 16.À la forme nég. Ne
pas savoir ce que c'est que (p. euphém., pour exprimer l'intensité de
qqc.). N'avoir quasiment jamais éprouvé, subi ou ne pas subir
habituellement. Vous ne savez pas ce que c'est que d'être gardien d'un
feu aux îles Farsan! (...) Il n'y a au milieu qu'un chenal (...) où l'on peut
passer. Le reste est plein de bancs de coraux, ou bien de volcans éteints (Mille, Barnavaux, 1908, p. 115).Ne
plus savoir ce que c'est que.Avoir perdu le sens, la notion (morale) de
l'usage, la pratique de. Un libéral réfugié en Suisse dit: « Nous ne
savons plus ce que c'est que la liberté civique. Nous avons cru qu'il n'y avait
qu'à nous laisser diriger » (Barrès, Cahiers, t. 11, 1918, p.
383).
Expr. Être bien placé pour le savoir. Être à même d'en parler,
pour l'avoir vécu. Avant deux ans, peut-être l'année prochaine, nous
aurons la guerre, des gens bien placés pour le savoir me l'ont dit en
confidence (Aymé, Jument, 1933, p. 93).Fam. Être (bien) payé pour le
savoir, pour savoir qqc. V. payer I C 1 c.(Aller) savoir de quel bois qqn se chauffe. V. chauffer III A 1.
Si j'avais su + subst. ou que + compl. au subj. ou au cond. +
princ. au cond. passé.Chère mademoiselle, disait-il, si nous avions su votre
visite, nous aurions eu soin de tout préparer pour que vous soyez reçue avec
les égards que nous devons à notre propriétaire (Barrès, Colline insp., 1913, p.
214).Si elle avait su qu'on lui ferait des difficultés, elle n'aurait pas
loué cette chambre (Barbusse, Feu, 1916, p. 81).[P. ell. de la princ.] Si j'avais
su! V. abstrait ex. 10.
Si vous saviez comme,
combien, ce que...! V. comme ex. 6, 7, jamais II B 2 ex. de Claudel.Absol. Si vous saviez! Oh! si vous saviez! Je vous
comprends tant! (Laforgue, Moral. légend., 1887, p. 32).
Vous ne pouvez pas
savoir comme, combien, ce que...! Absol. Vous
ne pouvez pas savoir! Nicole, suppliante: Elle
n'entrera pas! Il l'embrasse encore. Ah! ce que je t'aime!...
Tu ne peux pas savoir! (Bourdet, Sexe faible, 1931, i, p. 244).
Ne pas savoir que + subj.N'avoir jamais soupçonné ou expérimenté que. Je ne
savais point qu'elle m'aimât (Claudel,Tête d'Or, 1901, 1repart.,
p. 173).
2. P. ext.
a) Avoir conscience de, apprécier à sa juste valeur. Synon. connaître (v.
ce mot II D).Savoir ses limites, ses faiblesses; vous ne savez pas la chance
que vous avez; savoir le prix, la place, le rôle, la valeur de qqc.; savoir la
valeur des choses; savoir ce qu'il en a coûté à qqn de. Je l'ai
répété cent fois, Mouchette; je ne suis pas un méchant homme, je sais mon tort (Bernanos, Soleil Satan,
1926, p. 77).
− Loc. verb. Savoir gré à qqn de
qqc. V. gré D 2.Loc. proverbiale. Savoir ce qu'en vaut l'aune. V. aune D.
b) Avoir l'expérience de; apprécier et tenir compte de (dans la
pratique). Savoir les usages. Il y a dans ce monde des gens
pas délicats qui ne savent pas les usages (Maupass., Contes et
nouv., t. 1, Trou, 1886, p. 578).
− Loc. verb.
♦ Savoir le monde, son monde (vieilli). V. monde1II B 2.
♦ Savoir la vie. Avoir l'expérience du
monde, de la vie humaine. C'est vrai que je vis d'une manière très
indépendante, et que je travaille... Mais, tout de même, vous savez assez la
vie pour comprendre qu'il y a des heures pas drôles(Colette, Naiss. jour,
1928, p. 37).
3.
a) Avoir la conscience morale de, apprécier et respecter dans le
comportement. Synon. connaître (v. ce mot II E).Savoir
ses obligations. Et si, ce soir, j'oubliais, aux premières notes du Ramble, de
jouer mon rôle, le colonel me dirait: « Allons, messiou, allons », en
esquissant des jongleries, mais je sais mes devoirs et je n'oublierai pas(Maurois, Sil. Bramble,
1918, p. 42).
− Locutions
♦ (Je ne) veux pas le savoir! (fam.). Je
refuse de reconnaître vos objections comme plausibles, aucune de vos excuses ne
tient comme argument. Se lever, N'gakoura! pourquoi se lever? Il ne
voulait même pas le savoir, dédaigneux qu'il était des résolutions simples à
l'excès ou à l'excès compliquées (Maran, Batouala, 1921, p. 20).
♦ N'en rien vouloir savoir. Refuser
d'écouter les objections, les conseils de quelqu'un; rester ferme et buté sur
ses positions. David lui avait annoncé que des camions allemands
viendraient enlever la marchandise (...). − Je ne veux pas! Je ne veux rien
savoir! je ne tiens pas à me faire fusiller! (Van der Meersch, Invas. 14,
1935, p. 150).
b) Absol. [Dans des loc. verb. et expr.] Avoir de la
sagesse pratique, morale et intellectuelle, acquise par l'expérience de la vie
et par la connaissance du monde.
− Loc. verb. proverbiale. Si
jeunesse savait, si vieillesse pouvait. V. jeunesse III A.Pop. C'est jeune et ça ne sait pas.V. jeune I B 1 b.
D. − [Constr. le plus souvent avec l'attribut de l'objet; l'accent est mis
sur les qualités, les caractéristiques portées à l'objet du savoir] Avoir
la révélation de la réalité d'un caractère que l'on attribue à quelqu'un ou à
quelque chose, le mode d'acquisition du savoir étant inductif ou déductif.
1.
a) [Le compl. d'obj., qqn ou qqc., est suivi d'un attribut adj. ou d'un
compl. circ. exprimant le caractère connu] Synon.connaître (v.
ce mot III C).Savoir qqn heureux, malheureux, malade, en bonne santé, à
l'abri, en bonnes mains, en sûreté, près de qqn. Nous ne voyons pas
plus de courage à s'exposer à un danger auquel on ne croit pas, qu'à mettre le
pied sur un plancher que l'on sait ou que l'on croit, ce qui est la même chose,
parfaitement solide (Karr,Sous tilleuls, 1832, p. 157).
− Empl. pronom. réfl. Se savoir
faible, fragile, aimé (de qqn). Essentiellement nous sommes tristes
là où nous nous sentons et nous savons vulnérables (Du Bos, Journal, 1924, p. 79).
b)
α) Littér. [Le
compl. d'obj., déterminé ou non, est spécifié par un qualificatif ou un compl.
circ.] À dix minutes de marche, il sait un endroit certainement plein
de camarades (Barrès, Barbares, 1888, p. 252).
β) Dans la lang. usuelle. [Le compl. d'obj. est le suj.
de l'inf.] Un petit nombre d'individus que, par expérience, nous savons
être des niais, des fumistes ou des intrigants (Breton, Manif. Surréal., 2eManif.,
1930, p. 129).
Rem. Tour en concurrence avec la sub. Complexe qui... que, que... que.
− Empl. pronom. réfl. V. agir ex. 3.
2. [Avec ell. du verbe avoir] Savoir qqc. à qqn.Synon.
plus usuel connaître (v. ce mot II B 3).Savoir à qqn des
amis; savoir à qqn des opinions, des qualités, des défauts, tel talent. Pour
la correspondance, à l'heure actuelle je suis réduit au choix de Constance
Garnett et aux quelques additions de Gerhardi, mais qui, avec le scrupule que
je leur sais à tous deux, lorsque Tchekhov est en cause, doit contenir
l'essentiel (Du Bos, Journal, 1924, p. 129).
− Empl. Pronom. réfl. indir. Se
savoir des défauts. Elle ne se savait pas une telle curiosité de ce
que devenait ce malheureux, qui s'était si mal conduit avec elle (Zola, Assommoir, 1877, p. 549).
Avec cette définition illustrée d’exemple,
que devons nous retenir ?
En effet, le savoir est très bon
pour le bien être de l’individu, et aussi le bien être de la société de cet
individu savant si et seulement si celui-ci décide d’en faire le bien être de
tous. C'est-à-dire de se mettre au
service des autres et de contribuer au fonctionnement éducation de sa société. Tel
un écrivain qui produit des livres savamment écrit, qui traite des tars de la société,
sa société, de son milieu de vie. Qui est un savant qui s’engouffre sur ce qu’il
sait et qui ne partage pas du avec les autres ce savoir ? C’est tout
simplement un tueur de société altruiste, et un élévateur du monstre
égocentrique, qui jalouse et torpille l’être altruiste au service de l’humanité.
Un humaniste sans partage, n’est un humaniste de l’humanité fraternelle, mais
il est plutôt un assassin ou un criminel de l’humanité qui n’assouvie son dessein
que dans les pleurs des autres.
Savoir, c’est apporter aux
autres, le bien être social possible afin de faciliter les libre échanges, les
libres circulations et des biens et des êtres…
Vouloir vivre à l’aise dans ce
monde avenir, c’est vouloir dévoiler ce savantissime altruiste, gage de bien être
social. Savoir est bon, mais savoir partager avec les autres est idéal.
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