|
Mère pleine de douceur |
Dans notre recherche de solution volontariste de développement du continent Africain, nous sommes entrées en contact avec Sophie Roger-Dalbert, une volontaire qui a visité le continent. Suivons ensemble ses propos.
Le volontaire : Bonjour Sophie
Sophie : Bonjour Maxime
Le volontaire : Qui est Sophie Roger-Dalbert ?
Sophie : Ce que je suis est plus simple que ce que l’on en dit. Tout simplement une femme, une mère, une amie. Une personne comme les autres qui veille à rester debout et qui a toujours refusé les frontières qu’on lui imposait.
Le volontaire : Quand je dis Afrique qu’est ce que cela vous inspire ?
Sophie : Des hommes, des femmes, des enfants , un creuset à travailler, un espoir , un continent en devenir qui ne demande qu’à mûrir !
Le volontaire : Notre blog s’attelle à une éducation altruiste et volontaire et nous voulons vous demander de définir le volontariat en vos propres termes.
Sophie : Il y a dans ce mot la notion très importante de volonté. Une volonté personnelle guidée par un amour de l’autre, par une empathie, par une conscience claire et objective des réalités qui en sont le cadre, par des connaissances mises au service des actions à mener. Il n’y a pas de place pour l’utopie et l’amateurisme. Le volontariat est une démarche intime qui prend sa source dans notre aptitude à saisir l’autre là où il est, non là où l’on voudrait qu’il soit. Et qui demande une sacré dose d’humilité pour dépasser les échecs inhérents à toutes les expériences vécues sur le terrain.
Le volontaire : Sans trop vous demander de faire de l’histoire, nous voulons quand même vous y emmener. Pouvez-vous nous dire comment votre pays la France a-t-elle pu atteindre le développement ?
Sophie :…De chutes en relevailles, de guerres fratricides en réconciliations prometteuses, la France n’a cessé d’osciller entre grandeur et petitesse. Mais chaque épreuve jusqu’à ce jour a été l’occasion pour des hommes et des femmes de prouver que l’humanité existe, même au prix de leur vie. Travail, don de soi, ambition ont été les pôles de cette évolution qui a permis des avancées fantastiques Avec cependant une déperdition du respect de l’humain au fur et à mesure que la science avance. La France s’est retrouvée exsangue, à terre mais elle s’est relevée, non sans l’aide d’autres états, soyons honnête. Un Etat tout seul aujourd’hui n’a plus de sens, pris que nous sommes dans une interdépendance certaine !
Le volontaire : comment comprenez-vous le développement de l’Afrique ?
Sophie :…Par les africains eux-mêmes pour commencer…. Unis, ils seront plus forts pour s’imposer face aux pouvoirs qui n’ont aucun intérêt à les voir se réveiller ! …Ce que nos associations occidentales réalisent, c’est actuellement vital dans beaucoup de domaines. Mais si nous sommes lucides, c’est souvent une bonne occasion pour des gouvernements de se laver les mains de leurs obligations envers leur peuple. Et d’un point de vue pratique permettre à des jeunes de se former utilement, sérieusement tout en leur ouvrant l’avenir afin que leurs savoirs soient mis au service de l’Afrique .C’est là notre responsabilité première, encourager ceux qui vivent au pays à être des acteurs en mettant nos compétences et nos moyens …à leur service ! pour qu’ils s’approprient leur développement !
Le volontaire : il semble que la lecture est une arme pour vous : comment vous en êtes arrivées ?
Sophie : …J’aurais envie de dire que je suis tombée dedans dès mon plus jeune âge, comme Obélix dans la potion magique ! Une curiosité insatiable, un amour des mots, de la musique des phrases. Je suis persuadée que l’accès à la culture est un facteur de liberté, de libération. Parce qu’elle forme à penser, à méditer, à admirer, à critiquer.. Et puis la lecture, c’est un moyen merveilleux de s’évader aussi pour la rêveuse que je suis !
Le volontaire : pensez-vous que la lecture pourra contribuer au développement de l’Afrique ?
Sophie : …Oui, mille fois oui, mais avant de penser lecture, il faut penser comment mieux proposer le livre à des populations qui ont pour priorité de trouver chaque jour de quoi manger et se soigner. Faire passer le livre d’un statut de privilège à celui de nourriture, essentielle pour la croissance de l’homme.
Le volontaire : votre mot de fin pour amener les africains à comprendre l’Afrique côté volontariat.
Sophie : C’est parce que j’ai confiance dans les hommes et les femmes de ce continent, que la force et l’énergie demeurent . Quand il est dur de survivre, le premier instinct est égoïste C’est alors qu’il faut comprendre que la force naît de la communion et de l’union, tout simplement.
Le volontaire : nous vous remercions pour votre disponibilité et de votre franchise.
Interview réalisé par Maxime N'DRI 07377111